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Pourquoi chercher le gaz de schiste, puisque nous avons le café?

Chaque année dans le monde, ce sont plus de 7 millions de tonnes de café qui sont produites, principalement au Brésil, en Colombie et en Indonésie, les 3 principaux producteurs de la planète. Puis, la graine de café est transformée avant d’être vendue sous toutes les formes possibles et imaginables : en café soluble, en dosettes-capsules, dans des chaînes comme Starbucks, dans tous les bars du monde, etc

Avec, tout de même, une constante : avant d’être absorbé par le consommateur final, la transformation et la préparation du café ont produit un déchet, le marc, un amas sombre dont on ne peut a priori rien tirer. Quelques recettes de grand-mère nous indiquent bien qu’il peut par exemple servir à éloigner quelques parasites dans le jardin, mais cela ne suffira pas à se débarrasser des quelques 200 000 tonnes de marc de café produites annuellement dans le monde.

En revanche, la solution proposée par Bio-Bean, une société anglaise, pourrait offrir une seconde vie à notre déchet. Ou plutôt deux nouvelles vies. La première, c’est de produire du biocarburant avec le marc de café récupéré chez les producteurs ou les torréfacteurs. Grâce à une technologie proche de celle qui permet aux industriels du sucre de produire du biocarburant, Bio-Bean est capable de transformer les restes de café en un produit capable de propulser les voitures équipées de moteurs adaptés. Mais la production de ce nouveau carburant laisse à son tour des déchets « solides », pour lesquels notre entreprise britannique a également une solution : compactés, ils sont transformés en granulés pour le chauffage.

Pour l’instant, la société basée à Londres centre son activité sur la capitale anglaise et se permet même le luxe de produire local, et donc de limiter les émissions de CO2 de son activité. Soulignons d’ailleurs que cette activité écologique et durable vient appuyer l’ambition de Boris Johnson, maire de Londres, qui veut faire de sa ville la cité la plus verte du monde d’ici quelques décennies. Pour cela, il a fixé aux habitants et aux industriels locaux des objectifs ambitieux en terme de déchets (70% d’entre eux devront être réutilisés, recyclés ou compostés d’ici 2020) et d’émissions de CO2 (60% d’émissions en moins d’ici 2025).

Sources : http://www.univers-nature.com/actualite/transformer-le-marc-de-cafe-en-carburant-66467.html