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Les SDF, esclaves du nucléaire au Japon !

Avec nos meilleurs voeux pour les sans-abris français ! On aimerait être optimiste, et en cherchant bien, on pourrait l’être. Mais en imaginant qu’on me demande ce que je retiens de 2013, je dirais çà, cette information (1) que je découvre en cette fin d’année et qui submerge toutes les autres, parce qu’elle est symbolique n monde dans lequel nous vivons. Et que toutes les bonnes intentions ne suffiront jamais à en effacer l’horreur, pas plus qu’elles ne seront efficaces pour annihiler la pollution radioactive laissée en héritage à nos enfants pour des milliers d’années par le nucléaire civil et militaire.

LA BARBARIE NUCLEAIRE EN PAYS CIVILISES

Pendant que nos VRP de luxe, HOLLANDE, MONTEBOURG & Cie ( AREVA) parcourent le monde et les dictatures pour fourguer leur technologie nucléaire « de pointe » mortifère en plein marasme, au nom de l’emploi français évidemment, les coulisses de cette industrie en montrent le vrai visage au JAPON, après la catastrophe de FUKUSHIMA. Il faut avoir en tête que le Japon passe pour un pays civilisé, démocratique, se prétendant comme la France à la pointe de cette industrie. C’était avant FUKUSHIMA. La pratique du « nettoyage » des centrales et autres lieux contaminés par des SDF dure en fait depuis 2003 (2). Mais le retard accumulé aux yeux du monde par la décontamination impossible de FUKUSHIMA a accéléré le procédé.

L’après catastrophe gérée par un réseau de criminels, privés ou publics

Des centaines d’entreprises sous-traitantes de l’Etat japonais (733 d’après l’agence de presse REUTERS) sillonnent le Japon pour recruter des sans-abri. Salaire ? Entre 50 et 100 dollars par jour, couvrant à peine les frais pour la nourriture ( ?) et l’hébergement dans une zone contaminée. Car pour finir, ces sans-abris retrouveront avec quelques dollars en poche, des centaines ayant dû s’endetter auprès de leur « employeur ». C’est plus sûr pour qu’ils y retournent. Pour ce prix, ces esclaves modernes risquent leur vie : 700 à 1000 d’entre eux en seraient déjà morts, sans parler des milliers de cancers déclarés (3). C’est pratique : ces SDF ne compteront jamais dans les statistiques des morts pour cause de radiations. L’image du nucléaire, industrie propre, n’est pas atteinte : ouf !. Alléchés par un « marché » estimé à plus de 35 milliards ( en euros), la pègre ( ou mafia, les yakusas) s’est précipitée sur cette aubaine. Le chantier est presque éternel. On vous laisse imaginer les « conditions de travail » confiées à ces criminels.

On est en droit de poser publiquement des questions dans un pays démocratique :

Que ferait l’Etat français en cas de catastrophe dans une de ses centrales vieillissantes dont il veut prolonger la vie ? Comme pour les japonais avant qu’elle n’arrive, il prêche pour le moment que c’est impossible : tout est prévu. Quelles seraient en France les entreprises qui iraient dans les gares pour « embaucher » des SDF ? Qu’en pensent nos nucléocrates propagandistes patentés ? Et EDF, et AREVA, qui ont passé des accords « d’assistance technologique » avec TEPCO et le gouvernement japonais ?. L’Etat et ces entreprises étaient-ils au courant ( sic) de ce « volet social » de leur collaboration ? Si non, çà en dit long sur leur prétendue « transparence » ; si oui, il faut vite leur retirer le monopole de cette industrie à ces entreprises, c’est-à-dire l’arrêter dans les meilleurs délais de sécurité possibles. Poursuivre la collaboration actuelle ou se taire sur cette ignominie, c’est s’en rendre complice. Alors que l’on sait comment sortir du nucléaire, tout en créant des emplois (4). Alors, 2014, année radieuse ?

Thierry GROSJEAN président CAPEN 71

Pour en savoir plus :

(1) www.fukushima-blog.com - voir également sur Médiapart, France 24, Arte journal

(2) Article d’EL MUNDO du 8 juin 2003 – N°399

(3) Chiffres donnés par l’agence de presse REUTERS le 21 décembre 2013

(4) www.sortirdunucleaire.fr

Vidéos :
Les aveux d'un ex-patron de la sûreté nucléaire