Depuis plus d’un an, Attac France anime un groupe de travail sur le secteur aérien en lien avec différentes organisations. Plusieurs notes ont été produites ainsi qu’un dossier dans le Lignes d’Attac début 2021. Un atelier sera animé à l’université d’été de Nantes le jeudi 26 août. Ces activités se déploient avec les organisations les plus impliquées sur le thème de l’impact climatique du transport aérien : Rester sur terre, Alternatiba, Greenpeace, RAC.. et les collectifs associant des salariés (Penser l’aéronautique pour demain,..). Attac se mobilise localement dans les actions contre les extensions d’aéroports qui conduisent fatalement à une augmentation du trafic et des émissions de GES alors que ce trafic devrait, au contraire, diminuer fortement. C’est le cas, en particulier, à Marseille avec un recours contre l’extension de l’aéroport Marseille Provence. Communiqué de presse du 6 juillet 2021 Le 3 février 2021, les 4 associations Alternatiba Marseille, Les Amis de la Terre Bouches-du-Rhône/Provence, Attac Marseille, et Greenpeace Marseille ont déposé un recours gracieux contre l’arrêté de permis de construire et organisé une conférence de presse « les pieds dans l’eau » face à la préfecture. La décision de poursuivre un projet d’extension de l’aéroport Marseille Provence est contraire aux objectifs de l’Accord de Paris et va à l’encontre des recommandations émises par la Convention Citoyenne pour le climat. Le projet “Cœur d’aérogare” constitue la première étape d’un projet plus vaste à l’horizon 2025, estimé à un demi-milliard d’euros – duquel il a été artificiellement séparé – visant à permettre l’augmentation de la capacité du T1 de 8 à 12 millions de voyageurs par an, et par conséquent, un accroissement notable du trafic aérien. Par ailleurs, parmi les arguments avancés dans les contributions de la consultation, celui de l’utilisation de l’argent public - AMP est détenu à 60% par l’État et 15% par les collectivités locales - pour des investissements non pérennes, revient régulièrement. Comment alors justifier que les 140 M€ en jeu ne soient pas plutôt consacrés à la rénovation énergétique des logements régionaux ou à l’amélioration de la desserte ferroviaire du territoire ? Cette responsabilité de l’État doit également se concrétiser en actions pour la réduction et l’atténuation des effets du dérèglement climatique à l’échelle locale. Néanmoins, le secteur aérien peine toujours à s’aligner sur une trajectoire de réduction de ces émissions. Il apparaît dès lors totalement inconsidéré de poursuivre des aménagements tel que le “Cœur d’aérogare” sans qu’aucune modification majeure et structurelle n’y ait été apportée, qui plus est au regard de la crise sanitaire actuelle que nous traversons et de l’effondrement du trafic aérien, sans perspective de reprise “normale” avant 2027. Comble de l’ironie, ce projet d’extension de l’Aéroport de Marseille-Provence continue à avancer alors même que le 29 juin 2021, le nouveau rapport du Haut Conseil pour le Climat a souligné que les efforts de la France pour lutter contre le réchauffement climatique ne permettent pas de respecter ses objectifs de réduction d’émission de GES et que le 1er juillet dernier, suite au Recours de Grande-Synthe, le Conseil d’État a ordonné à l’État de "prendre toutes mesures utiles" d’ici le 31 mars 2022, afin d’atteindre l’objectif d’une baisse de 40 % des gaz à effet de serre d’ici 2030, objectif que l’Union européenne est en train de porter à 55%. Il est temps d’en prendre acte et d’exiger l’arrêt de ce projet actuel et surdimensionné qui permettra à terme une augmentation considérable du trafic aérien local, incompatible avec une politique responsable et engagée dans la réduction effective des émissions de GES. |
Dépôt d’un recours contentieux contre le permis de construire délivré à Aéroport Marseille Provence
Communiqué d'attac du 16 juillet : Dépôt d’un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de Marseille contre le permis de construire délivré à Aéroport Marseille Provence (AMP) : l’État doit prendre ses responsabilités en matière climatique.