En avril 2004, Paul François, céréalier, inhale lors de la vérification de la cuve d'un pulvérisateur, une forte dose de chlorobenzène, composant à 50% du Lasso, pesticide commercialisé par Monsanto.
Conséquences : après une période d'hospitalisation cet agriculteur souffre de troubles neurologiques liés à des liaisons apparues au niveau du cerveau. Il lui a fallut huit ans de ténacité pour avoir définitivement raison de Montsanto. Définitivement non, car Montsanto annonce se pourvoir en cassation. Ténacité sans parler de la capacité financière nécessaire pour faire face aux frais de procès.
Le jeudi 10 septembre la cour d'appel de Lyon a confirmé le jugement en première instance du Tribunal de Grande Instance de Lyon qui avait reconnu Monsanto responsable pour ne pas avoir respecté les règles d'emballage et d'étiquetage des produits. Il condamnait Montsanto à indemniser entièrement le céréalier. La question est : A combien évalue-t-on une vie gâchée ?
Pour mémoire le Lasso a été interdit en 85 au Canada, en 92 en Belgique et au Royaume Uni. Pas chez nous ! Il faut croire que la capacité de résistance au lobbying est moins développée en France.
Il arrive surtout que justice ne soit pas rendue et qu'il y ait en ce bas monde deux poids, deux mesures, pour preuve la Ferme des 1000 vaches. 9 membres de la Confédération Paysanne convoqués au tribunal pour avoir manifester activement contre ce projet. Rien contre les exploitants de l'usine, (si ce n'est une injonction de régulariser la situation), qui sont passés allégrement des 500 vaches autorisées à 800, au nez et à la barbe de la Préfecture. Ils auraient torts de s'en priver d'ailleurs puisque cela marche.