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Comment est-ce possible? Enquête sur la vie de misère des poulets de Pihem (62)

L'association L214 révèle une nouvelle enquête qui montre les conditions de vie misérables de plus de 22 000 poulets enfermés dans un élevage intensif à Pihem, dans le Pas-de-Calais. L’exploitant a fait une demande d’extension afin de multiplier par 5 la taille de son élevage pour passer de 150 000 à plus de 800 000 poulets élevés chaque année ! Un projet démesuré et un calvaire sans nom pour les animaux.

Dans cet élevage, les poulets sont entassés à perte de vue dans un bâtiment fermé, à 21 par m2, sans jamais pouvoir sortir. La litière sale leur brûle la peau et les pattes, et entraîne des problèmes respiratoires. Ils sont nourris avec du maïs et du soja OGM, complétés par des antibiotiques, et sélectionnés génétiquement pour grossir très vite, ce qui entraîne de grandes souffrances : le corps trop lourd, peinant à se tenir sur leurs pattes, certains ne peuvent même plus atteindre les mangeoires et les abreuvoirs. Ils mourront de faim et de soif.

À 15 jours, les animaux ont des têtes de poussin sur des corps de poulet. À 30 jours, beaucoup sont fortement boiteux. Entre 35 et 41 jours, ils sont envoyés à l’abattoir. C’est (presque) la fin d’un cauchemar pour eux.
 

Des conséquences catastrophiques pour les animaux, mais pas seulement

En plus des souffrances infligées aux animaux, ce projet est une aberration à tous les points de vue. Il pose de nombreux problèmes par rapport à :

  • L’environnement, avec une augmentation considérable des émissions de gaz à effet de serre, des émissions d’ammoniac, de la production de poussières...
  • La santé publique, avec le risque d’antibiorésistance lié à l’utilisation systématique d’antibiotiques, et la possible propagation de nouveaux pathogènes due aux conditions d’élevage.
  • La qualité de vie des riverains, avec les nombreuses nuisances liées aux bruits, aux odeurs, à l’éclairage constant, sans parler des conséquences si un incendie survenait.
  • L’éleveur, qui doit emprunter près de 1,4 million d’euros et rembourser 10 500 € par mois, pour espérer se dégager un revenu de 800 € mensuel. La moindre variation de coût des matières premières ou difficulté mettra en péril la structure, par ailleurs déficitaire en 2019.

Ce projet est absurde et ne doit pas voir le jour : signez la pétition pour interpeller le préfet !


 

La décision entre les mains du préfet

Soumis à enquête publique, le projet a fait l’objet de nombreuses contestations de la part des riverains et des associations locales. Le conseil municipal de Pihem a émis un avis défavorable au projet.

La décision finale revient au préfet du Pas-de-Calais. Il accordera ou pas l’extension de cet élevage intensif. Le dossier est entre ses mains: nous pouvons faire barrage en signant la pétition pour s’opposer à ce projet !