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La Confédération paysanne et l'agrivoltaïsme

Une réunion à Lux près de Chalon a réuni les membres de la Confédération paysanne de Saône et Loire et de la Nièvre qui sont confrontés aujourd'hui à prendre en compte les demandes et projets d'implantation de parcs photovoltaïques sur leurs terres, ce qui signifie immobilisation de celles-ci sur 30 ans.

Si les agriculteurs sont conscients de la nécessité de développer le photovoltaïque, leur demande est que la priorité et l'accent soient mis sur les toitures, les parkings, les surfaces déjà artificialisées et nous en sommes d'accord.... Oui, l'implantation d'un parc photovoltaïque peut être un complément de ressources non négligeable pour les agriculteurs , mais les superficies à la Confédération Paysanne sont modestes et les promoteurs ont tendance à rechercher, pour des questions de rentabilité, des surfaces plus grandes : on parle de 50ha à 70ha. La chambre d'agriculture est devenue le guichet d'entrée pour les développeurs, favorisant évidemment les gros agriculteurs. Les inégalités vont se creuser. Cette réunion témoignait de l'angoisse des agriculteurs face à une évolution qu'ils maîtrisent difficilement. L'angoisse de voir des terres saines de plus en plus accaparées pour produire de l'énergie, au mépris de la production alimentaire, l'angoisse de voir les prix des propriétés équipées en photovoltaïque s'envoler, rendant difficile voire impossible la transmission des fermes. Ils risquent bien effectivement de payer chèrement les retards que la France a pris dans le développement indispensable des énergies renouvelables et qu'elle essaie de rattraper quoiqu'il en coûte.

Françoise

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